Il existe principalement deux méthodes aujourd’hui pour lutter contre les maladies de la vigne :
- Utiliser des produits chimiques pour éradiquer l’agent pathogène (champignon, larve, papillon, etc…)
- Utiliser des méthodes culturales qui permettent à la vigne de lutter plus efficacement contre ses agressions externes : enherbement, broyage des sarments, etc… qui apportent des nutriments à la vigne et renforcent ses défenses naturelles
Une voie parallèle actuellement à l’étude est de disposer de cépages « résistants », c'est-à-dire ayant développé des mécanismes naturels pour lutter contre ces maladies (notamment le mildiou et l’oïdium)
Ces cépages sont soit naturellement résistants soit obtenus par hybridation, technique ancestrale utilisée pour la sélection des cépages. Cette technique fait appel à la fécondation naturelle et n’est donc pas une utilisation d’organismes génétiquement modifiés.
La protection peut faire appel soit à des mécanismes chimiques (production d’une molécule fortement toxique pour le champignon du mildiou par exemple) soit mécanique (cépage à « peau » écailleuse qui empêche l’oïdium de pénétrer la plante).
Le risque de contournement existe néanmoins (la maladie s’adapte à la plante qui devient alors sensible) : pour contrer cela, les chercheurs français travaillent actuellement sur des cépages ayant plusieurs gènes de résistance pour une même maladie. Cette multiplication des défenses permettrait de maintenir une bonne résistance à long terme
Le principal avantage de ces cépages est de limiter le nombre de traitements chimiques à effectuer : entre 2 et 3 au lieu de 6 ou 8 (même s’ils seront toujours nécessaires pour éviter les contournements)
Même s’ils sont actuellement moins qualitatifs que les cépages traditionnels (syrah, grenache, pinot, etc …) et que leur nom n’est aujourd’hui pas très porteur commercialement (Divico, cal 06.04, cal 32.07, …), l’amélioration continue de leur qualité et les préoccupations écologiques devraient leur assurer une place non négligeable sur nos linéaires dans les années qui viennent
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Parution : 31/03/2015