Toujours le même dilemme, un repas entre amis, une occasion à marquer, une sortie dans un bon restaurant. On propose d'apporter le vin, et, à chaque fois, le même problème : comment choisir un bon vin sans commettre d’impairs ?
Le fait que le vin fasse partie de notre culture de façon importante, nous impose une pression supplémentaire quand il s'agit de choisir et de déguster. Avons-nous la compétence nécessaire ? Au domaine André Brunel, nous nous efforçons de vous apprendre à reconnaître un bon vin.
Choisir la bouteille et reconnaître un bon vin
Pour choisir un bon vin, les meilleures solutions restent de loin de rencontrer les producteurs lors de salons (des vignerons indépendants par exemple), de festivals, ou encore directement à la propriété.
Aller chez le caviste vous permettra aussi d’avoir des conseils avisés et spécialisés.
Mais que faire lorsqu’on se retrouve face à un rayon de supermarché bien rempli, et un choix à faire ?
Le premier tri à effectuer concerne la bouteille elle-même.
Deux éléments peuvent permettre de faire un bon choix : le prix et l’étiquette.
Sur cette dernière, vous pouvez repérer : le nom du producteur ou du domaine (est-ce un « château » connu par exemple ?), la région et le cépage (qui vous donnera des informations sur le type de vin), mais également l’appellation.
Certaines appellations sont des valeur sûres en termes de qualité (Châteauneuf-du-Pape, Saint Emilion etc.), mais choisissez par exemple des vins AOC (Appellation Origine Contrôlée) ou des vins avec la mention « Mis en bouteille en propriété / sur le domaine », qui indiquent des cahiers des charge stricts, un grand respect des techniques viticoles et un attachement à la tradition.
La mention de médailles est également un élément à prendre en compte.
Choisir selon l’appellation et le type de vin au restaurant
Si vous n’avez pas les bouteilles et les étiquettes devant vous, car vous êtes au restaurant, vous avez toujours l’option de demander conseil au serveur ou au sommelier (de l’établissement).
Sinon, voici quelques éléments pour vous aider : un critère est, encore une fois, l’appellation mais aussi l’année (pour repérer les bons millésimes).
Surtout, choisissez un vin qui s’accordera avec votre plat :
- Le cabillaud ou les asperges accompagnent parfaitement un Sancerre.
- Un Châteauneuf-du-Pape sublimera des viandes fortes, comme l’agneau accompagné de champignons.
- Pour un plat à base de fromage de chèvre, optez pour un vin rouge léger (vin du sud par exemple).
- Pour le dessert, un blanc léger ou un moelleux.
Les éléments de la dégustation pour reconnaître un bon vin
Un équilibre subtil doit être trouvé pour savoir si le vin est bon.
Apprendre à déguster est une véritable compétence. Il existe d’ailleurs des stages, des ateliers ou des rencontres avec les producteurs sur les domaines pour apprendre à déguster correctement le vin.
Comme pour tous les métiers, la dégustation demande de la pratique : c’est en exerçant son palais que l’on devient de plus en plus sûr de soi quant à la qualité d’un vin.
Le visuel
Comment voir si un vin est bon ? Le vin est bon, c’est un fait.
Un bon vin a une robe avec des couleurs intenses, brillantes.
À vous de juger : prenez votre verre et observez la couleur de la robe.
- Un vin rouge très « brique » indique un vieux millésime de garde. Des couleurs plus pourpres et légères indiquent au contraire un vin plus jeune.
- Pour le vin blanc, plus sa robe est dorée, plus le vin a été vieilli. La transparence est l’apanage d’un vin jeune.
Vous pouvez aussi faire tourner un peu le vin dans le verre : les larmes de vin, plus ou moins grasses, donnent des indications sur la qualité ou les spécificités du vin.
Le nez
Le passage par l’odorat est fondamental : le vin, aéré plusieurs heures, dégage le maximum d’effluves.
À vous d’y reconnaître au premier nez ses notes florales, végétales, minérales, ou sentir directement la puissance du tanin indiquant un vin fort.
Le deuxième nez, plus subtil, doit vous faire sentir des effluves et arômes plus précis, comme les épices, les fruits, le bois, la terre.
Un bon vin a des arômes complexes : vous ne pouvez pas le saisir en une fois. C’est une marque de qualité.
Le goût
Pour goûter le vin et détecter s’il est bon, il faut prendre une petite gorgée et la garder en bouche pour l’en imbiber (comme un bain de bouche, oui !). Ainsi, vous en dégagerez le plus d’arômes possibles (5 saveurs maximum, sinon, il faut pratiquer la rétro-olfaction).
En bouche, vous devez avant tout ressentir de l’équilibre : équilibre entre complexité et plaisir, force et subtilité, légèreté et onctuosité.
La longueur en bouche est déterminante : combien de temps (on appelle cela des caudalies) les arômes subsistent et restent-ils les mêmes au début et à la fin ?
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Parution : 07/03/2023